PARIS 2016
Dans le paysage de ce matin,
dans le défilement rapide des vallées et des villages, des forêts aussi,
les nuages s’étirent tout cotonneux dans un ciel si bleu sur la plaine verdoyante.
Des nuages en suspension dans un ciel sur une verte plaine à perte de vue.
Des verts tendres d’herbes bien grasses.
Un ciel bleuté baigné d’une lumière vive qui pointe d’été.
Dans cette suspension un jeu de hauteur, un jeu de profondeur.
La matière se fait relief et semble rester en suspend.
Dans cette immensité céleste se joue aussi de l’ombre
et de la lumière qu’elle porte sur l’immensité verdoyante.
Plus on se rapproche de Paris, plus ils se regroupent denses
et nombreux dans le ciel devenant gris.
En arrivant, petite halte dans le XIIIème chez Tang à Olympiades.
Se réapprovisionner de gingembre et de jus de papaye.
Ensuite, direction Beaubourg.
Sur l’esplanade, longue queue des visiteurs.
Hop, on grimpe jusqu’en haut du bâtiment.
En bas, la statue Horizontal de Calder,
de l’autre la belle fontaine Stravinsky de Niki de Saint Phalle et Tinguely,
vidée d’eau, et laissant apparaître les câbles des différents éléments,
béance des entrailles de l’œuvre, ouvertes aux regards du ciel et des passants.
Là les œuvres de Klee, tout en étapes au travers du temps de sa vie,
de ses sensibilités, de ses rencontres.
Au bout, sortie sur la partie extérieure de la structure.
Paris sous le gris du ciel.
Tout en bas, nous poursuivons à le découverte des fauteuils
de toutes couleurs et formes du designer Paulin,
qui donnent envie d’essayer ou de se lover.
Puis, on s’éloigne, traversons le boulevard Sébastopol.
Les Halles et le jardin tout en travaux.
De là, les rues deviennent plus calmes, l’ambiance plus feutrée.
La place des Victoires. Nous déambulons dans le passage Vivienne.
Retour sur un autre temps, entre les jeux des mosaïques,
les puits de lumière des verrières, loin du bruit des voitures,
en suspend dans les années folles.
En face, nous pénétrons dans le jardin du Palais Royal
pour rejoindre la cour carrée du Louvre.
Le soleil a fini par pointer et même faire une chaleur estivale en pleine lumière.
Les terrasses, le monde qui flâne en regardant
les grandes fontaines du sculpteur Pol Bury
d’où émergent des boules de métal qui jouent des reflets.
Une fois traversé, du jardin, on se retrouve devant l’entrée de la Station Palais Royale.
Des boules encore, toutes différentes, du kiosque onirique
de Jean Michel Othoniel dédié aux noctambules.
De là, ce sont des flots de touristes de toute part.
Les abords du Louvre grouillent.
Les pyramides et enfin la Cour Carrée.
Là, nous venons voir l’installation de Eva Jospin.
Une rotonde d’acier poli-miroir qui s’appelle Panorama.
Des parois et des facettes se reflètent l’architecture,
les façades des bâtiments du Louvre.
On entre à l’intérieur de la structure.
Et là, magique ! Une grotte de fraîcheur de carton et de bois faisant forêt.
Je rêvais de découvrir cette œuvre de l’artiste
mais ne m’attendais pas du tout à la voir là !
En sortant, nous longeons un couloir.
De chaque côté, des salles du musée sous les pyramides,
la lumière qui fuse intense.
Des jeux de niveaux, de marches,
se dressent des statues géantes et magnifiques.
Une belle lumière, une salle, des sculptures
toutes en modulations de blancheurs.
Les promeneurs circulent,
et des grandes baies nous les regardons.
Ne se doutant pas toujours de cet instant voyeur d’autres spectateurs.
Ensuite, nous remontons le faubourg Saint Honoré
espérant visiter l’espace artistique au 111.
Mais, en ce dimanche c’est fermé.
On repart sur le faubourg en direction de St Lazare.
Le Ministère de la culture Frédéric Druot,
avec ses tracés dynamiques et un peu déstructurés qui ornent la façade.
Sur les vitres, un jardin qui semble irréel avec ses tons verts et violets saturés.
Plus loin, la bâche décorée par l’’artiste du street art
Ryan McGinness recouvre le bâtiment de la marque de luxe Longchamp en travaux.
Presque en face, une boutique, dans la vitrine gît ou émerge une 4L rouge,
comme engloutie en partie dans le sol.
Au-dessus et à l’intérieur, des coussins de toutes formes, tailles, couleurs.
Entre, un crocodile de plage, à l’avant, des dés accrochés sur le rétro intérieur.
Etrange.
On s’arrête à la Pinacothèque. Elle est totalement vidée, semble abandonnée.
L’art fout le camp, pensais-je.
Voici la gare St Lazare avec ses pendules enchevêtrées.
Le lendemain, très tôt le matin, le soleil est radieux dans un ciel d’un bleu intense.
La vie s’ébroue doucement dans les rues de la ville.
Une petite halte au petit port de plaisance.
Tout est encore calme, les reflets dans l’eau sans aucune strie,
le chant des oiseaux, une ambiance buccholique.
Il est temps de partir.
En ce matin tout gai sous la lumière d’un soleil
un brin estival la ville en éveil s’étire langoureusement sous les rayons.
Le petit port encore endormi, les oiseaux sont déjà aux chants.
La nature exulte les odeurs de ses fleurs.
Tout est encore calme et silencieux du côté des hommes.
Douceur d’un matin pas vraiment férié.