LE LONG DES BERGES
Au fil de l’eau
Mouvements à la surface
Du fleuve.
*
Les pieds dans le sable
Se laisser dériver
Du regard.
*
Aux seuls bruits des oiseaux
La ville ronronnait
Des moteurs au loin.
*
Longer le fleuve
Marcher, oublier,
Oublier une part
De réalité
Etre seulement, être,
Dans la douce, si douce
Sensation de l’être
Marcher, encore et encore.
Les rayons du soleil,
La chaleur estivale
Enveloppent mon corps
Des gouttes de sueur
S’écrasent sur mes cheveux,
Ma peau,
Larmes des arbres.
J’ai même cru à un oiseau
Mais non, les arbres,
Seulement
L'exsudat des arbres.
Etendue là,
Sur les cailloux de la plage,
L’eau presque chaude,
L’air estival.
Sourire.
Un après-midi de liberté.
Face au soleil à écouter
L’eau, le vent, l’air, la chaleur, l’odeur,
De l’été.
Etre là,
Etendue,
Ecouter,
Chaque sensation,
De tous ses sens.
Juste fermer les yeux
Et ensuite
Les ouvrir à la lumière
Blanche et ardente
De ce jour de mai
*
Les ailes des papillons
Effleurent la nature
Légères.